Histoire de l’atelier

 

L’atelier – Histoire

 

1947 – En plein cœur du 6ème arrondissement de Paris, au 52, rue Saint André des Arts, Monsieur Henri Alix créait son atelier de reliure.

M Alix

Des années de travail et de passion s’exercent en son sein. De brillantes reliures naissent au fil des années et la collaboration avec son épouse s’intensifie,  les projets de livres à décor fleurissent dans une période d’après-guerre où la littérature française s’exprime avec force.

En 1959, Mr Alix disparaît brutalement en laissant son jeune garçon et son épouse Hélène.

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Fille de relieur d’origine italienne, Mme Hélène Alix , reprit l’activité lancée par son mari et s’efforça de faire grandir son fils et son atelier. Hélène Alix assura les travaux de reliure avec une grande rigueur, la passion qui habitait les lieux retrouva de sa superbe, les projets abondaient.

La détermination d’Hélène assurait la renommée de l’atelier,  tout en élevant leur fils Jean-Bernard, les grands noms de la bibliophilie nourrissaient les carnets de commandes.

Dès 1970, Mr  Jean-Bernard Alix s’associa à l’entreprise familiale et exerça le métier de relieur à son tour. Les commandes affluèrent et le duo mère-fils réalisa de magnifiques reliures au fil des années, jusqu’à la disparition de Madame Hélène Alix en 2006.

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Jean-Bernard Alix reprit l’atelier tout en privilégiant des échanges chaleureux et la qualité de travail de ses parents.

La richesse de cet atelier s’est exprimée grâce au sérieux de ses créateurs. Il ne serait pas exagéré de penser que ces trois acteurs ont marqué et marquent encore  le monde de la reliure et de la bibliophilie. Il n’était pas rare de croiser des personnages clefs de la littérature française et de la politique dans les murs de l’atelier cherchant, l’authenticité, l’honnêteté et la discrétion réputée de la famille Alix.

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Seul Mr Jean-Bernard Alix, peut, au  hasard d’une discussion, esquisser quelques anecdotes de cette période passionnante.

En décembre 2015, Mr Alix transmet l’atelier à un grand nom de la reliure, Mr. Patrick Loutrel.
Ce professionnel reconnu, passionné par l’excellence s’impose un nouveau défi celui de développer un atelier dans la pure tradition de la grande reliure classique à la manière des grands relieurs du XXème  siècle tels que Martin, Miguet, etc…

En 1994, Patrick Loutrel , obtient le titre de Meilleur Ouvrier de France, fruit de dures années de travail , d’une exigence hors pair et du soutien accru de son épouse Catherine, dans la préparation des reliures . Spécialiste de la reliure janséniste et des reliures souples, Patrick Loutrel travaille sur des pièces exceptionnelles, rares et précieuses. L’ingéniosité et la passion qui habitent son travail le poussent toujours à aller au devant  de nouvelles épreuves techniques et esthétiques. La transmission est également une valeur importante à ses yeux, c’est avec Mathilde Delaporte, son élève, qu’il entreprend la reprise de l’atelier Alix.

L’atelier Alix devient alors l’atelier Loutrel- Delaporte.

Patrick Loutrel

Sa carrière débute dans un atelier très modeste de la banlieue rouennaise, de longues années de travail acharné, sans un seul jour de repos, lui permettent peu à peu d’acquérir un savoir faire irréprochable, reconnu par l’ensemble de la profession.

Ce maître de la reliure Janséniste, est un relieur et doreur d’exception. Grâce à une force de travail colossale, Patrick Loutrel mène de front ces deux disciplines avec la même exigence.

 Un nouveau chapitre de sa carrière s’écrit, au plus près de sa clientèle parisienne, Patrick Loutrel se consacrera au développement de l’atelier situé au 52, rue Saint André des Arts dans le VIème arrondissement de Paris .

(plus d’informations à la rubrique « presse » sur le parcours de Mr Loutrel)

 

Catherine Loutrel20160313_103157

« derrière chaque homme se cache une femme »

Cette citation illustre parfaitement la collaboration entre Catherine et Patrick Loutrel, de la préparation des livres, à la confection des tranchefiles, à la formation des stagiaires et élèves de Patrick, jusqu’à la gestion des comptes, Catherine soutient et épaule son mari depuis le début de sa carrière. Catherine Loutrel a jonglé entre vie familiale et professionnelle tout en satisfaisant aux exigences techniques du métier.

 

 

Mathilde Delaporte

En 2008, ouverture de l’atelier AIRELL à Dieppe (76), durant 7 ans, le travail forge la main, l’expérience s’acquiert, mais la reliure reste une discipline compliquée lorsque l’on souhaite atteindre un haut niveau. Les rencontres deviennent alors nécessaires afin de permettre la transmission des savoirs faire. C’est de cette quête et de cette recherche de la perfection, qu’est née la rencontre avec Catherine et Patrick Loutrel.

Depuis cet instant, l’ambition d’accomplir une belle carrière se dessine nettement et l’objectif indéniable est que l’élève rejoigne le maître.

La richesse de leur expérience et le respect que celle-ci inspire est un atout énorme dans une carrière. Au delà du travail, l’artisanat est un corps de métier qui se vit pleinement, où les personnalités de ses protagonistes nourrissent et imprègnent leur savoir faire. C’est cette reconnaissance qui motive à faire partie de cette lignée de femmes et d’hommes de cœur, prêts « à aider les jeunes qui arrivent dans le métier » . A travers leurs regards, il est parfois possible d’entrevoir la vitesse à laquelle se déroule la vie de l’artisan relieur et de prendre également la pleine mesure de cette richesse patrimoniale et culturelle.